Le village
de
MENETREUX LE PITOIS



   Les 661 hectares composant le territoire de Ménétreux sont formés autant en plaine qu’en coteaux, Les plaines étaient livrées à la culture des céréales et de la vigne. Les terres les plus estimées pour la culture sont celle du lieudit « En Briey ». Malheureusement, cette colline est exposée souvent à de graves désastres : pluies d’orage, grêle ……….. Les autres terres de la même région comme celles de « l’Egot », « la Roche », sont dures et de culture difficile. Le reste des coteaux est divisé en deux groupes : le premier comprend le coteau méridional du mont Réa avec son annexe : « derrière la Pointe », le second forme le groupe du village. Les prés sont réputés les premiers du canton. Sur tout le territoire, il n’y a qu’un seul bois : « le bois de Réa ». Il est situé sur le penchant méridional de la montagne de la Pointe. Il couronnait les vignes de ce coteau, appelées les « Vignes sous le bois ». Ce bois est une ancienne garenne seigneuriale (la garenne : bois réservé par le seigneur pour la chasse et où les habitants n’ont pas de droits d’usage)

   Des trois rôles de feux qui suivent, le premier a été dressé en 1397 lors de l’aide de 50.000 frs octroyé au duc Philippe le Hardi pour la rançon de son fils Jean, comte de Nevers, prisonnier du sultan Bajazet, après la défaite de Nicopolis, les deux autres datés de 1442 et 1461 à la suite des aides ordinaires votées au Duc par les états de Bourgogne : 1 feu = 5 personnes

   1397 : Feux francs = O, ----Feux sers = 15 --- feux misérables =3 : 18 feux
   1442 : Hommes sers à Jehan de Crécy :
   Feux misérables =2 ---- feux mendiants = 1 : 3 feux
   1461 : Hommes sers à Jehan de Crécy et à aultres :
   Hommes sers = 16 feux

   En éclatant les anciens baillages d’Aussois et de la « Montagne », la Révolution groupe les villages du secteur en plusieurs cantons. Le décret du 20 janvier 1790 qui détermine les 88 cantons de ce qui deviendra plus tard le département de la Côte D’Or octroie à Salmaise, douze communes : Boux- sous- Salmaise, Champrenault, Charencey, Chevannay, Jailly les Moulins, Saint Hélier ou Val d’Oze, Turcey, Verrey-sous- Salmaise, Villeberny, Villotte et Villy en Aussois.
Il est moins généreux avec Flavigny qui ne se voit attribuer que 8 communes : Alise- sainte- Reine, Darcey, Hauteroche, Mussy la Fosse, Pouillenay, Venarey et la Roche Vanneau. Les villages de Blessey, Chanceaux, Corpoyer-la-Chapelle, Gissey sous Flavigny, Saint- Germain-Source-Seine ou ST Germain la Feuille, et Thenissey sont regroupés autour de Frôlois, tandis que ceux de Grésigny-Sainte- Reine, Eringes, Lucenay, Ménétreux-le Pitois et Seigny sont rattachés à Bussy-le-Grand.

   Très rapidement le prestige historique des places fortes de Salmaise, Frôlois et Bussy- le- Grand ne masque plus la faiblesse administrative de ces minuscules villages qui laissent la place de chef-lieu d’un canton unique à Flavigny par la loi du 7 vendémiaire an X ou 9 octobre 1801, -. Il regroupe alors les communes de : Alise-sainte-Reine, Blessey, Boux-sous-Salmaise, Bussy-le-Grand, Chanceaux, Corpoyer –la- Chapelle, Darcey, Flavigny, Frôlois, Gissey-sous-Flavigny, Grésigny, Hauteroche, Jailly-les-Moulins, La Roche-Vanneau, Marigny-le-Cahouet, Ménétreux-le-Pitois, Mussy-la-Fosse, Pouillenay, Saint-Germain-Source-Seine, Salmaise, Thenissey, Venarey et Verrey-sous-Salmaise.

   Le prestige de la cité spirituelle avait relégué au second plan sa faiblesse économique qui se fait de plus en plus sentir, et sa difficulté d’accès surtout en hiver. Aussi le 27 Mars 1910, le petit centre de Venarey et son bourg des Laumes, desservis par le canal de Bourgogne et le chemin de fer s’imposent t-ils comme chef- lieu de canton.

   En 1923, Charencey quitte le canton de Vitteaux et intègre le canton de Venarey. Le 25 décembre 1929 Grignon quitte celui de Montbard pour être affecté à celui de Venarey, Chanceaux, en 1950 quitte le canton pour celui de St Seine l’Abbaye.

Source: Mme Nicole Simon "Morceaux d'histoire de la très ancienne paroisse de Monestériolum"